Les 5 types de graines
Il existe cinq types de graines potagères et je vous propose de lire ce qui suit pour comprendre leurs différences et découvrir celles qui sont le mieux adaptées pour un potager cultivé au naturel.
Commençons par le cinquième type, afin de l’évacuer très rapidement !
Les semences OGM
Tout d’abord, il faut savoir que ces semences sont interdites à la vente en France (ainsi que l’importation de fruits et légumes OGM). Dans d’autres pays, elles sont réservées aux professionnels. Ce sont surtout des céréales (soja, maïs riz).
Une graine OGM, c’est une graine où l’homme a voulu jouer à l’apprenti-sorcier, en insérant des gènes étrangers dans le vivant, pour espérer fabriquer une plante aux nouvelles propriétés.
Le côté éthique de la chose est pour moi très discutable. Intéressons-nous plutôt aux autres types de graines.
Les légumes hybrides
Cela va vous surprendre, mais quasiment tous les légumes que nous mangeons aujourd’hui, qu’ils soient anciens ou modernes, sont des hybrides (à ne pas confondre avec hybride F1, nous y viendrons).
En effet depuis la nuit des temps, une hybridation naturelle se fait dans la nature, quand les pollens des légumes se mélangent entre eux.
Puis les humains ont fait leurs propres sélections, pour arriver aux légumes que nous connaissons aujourd’hui. Sans cela, les tomates auraient toujours la taille d’une groseille et les carottes ne seraient qu’une mince racine au goût amer.
Les semences hybrides F1
Les graine hybrides F1 sont produites en croisant deux lignées d’un même légume, chacune apportant ses caractéristiques propres (résistance à une maladie, productivité, précocité, etc…).
La première génération obtenue est appelée F1 et elle est très homogène (plantes à la forme identique, croissance similaire, récolte au même moment, etc…). C’est apprécié par les professionnels qui veulent mettre en vente des légumes ayant tous le même aspect.
Mais cela se fait au détriment d’un certain nombre de choses :
- Il faut racheter à chaque fois les semences car elles ne sont pas reproductibles. On obtiendrait des légumes ne ressemblant pas du tout à leurs parents. Leur forme ou leur couleur serait différente, parfois pas même comestibles.
- Comme il n’est pas possible de reproduire soi-même sa semence, nous perdrions notre souveraineté alimentaire et serions sous la dépendance des firmes qui commercialisent ces graines.
- Au niveau de la qualité alimentaire, les légumes hybrides F1 ont souvent un goût plus fade et sont moins riche nutritionnellement.
- Les variétés F1 sont moins adaptées aux jardiniers amateurs et encore moins aux potagers naturels, car la sélection a porté sur la facilité de production de masse.
Elles nécessitent pour la plupart des conditions de cultures contrôlées (température fertilisation et irrigation constantes, sous serre). Privées de leurs “béquilles chimiques”, nombre de variétés améliorées ou hybrides auraient de piètres performances.
Les semences à pollinisation libre
C’est le type de semences qui nous intéresse le plus. Elles se sont reproduites entre elles librement et naturellement.
Elles incluent les semences dites population, paysannes ou anciennes, ainsi que les lignées fixées par les producteurs de semences.
Pour un potager durable, il y a beaucoup d’avantages à les utiliser :
- Ces semences peuvent être ressemées d’année en année et les plants obtenus sont fidèles au plant d’origine.
- Les plantes s’adaptent plus facilement aux conditions variées que l’on trouve dans nos jardins potagers (diversités des climats, des sols…).
- Les légumes obtenus sont plus parfumés (pensons aux tomates anciennes) et ont d’excellentes teneurs en vitamines et en minéraux.
Permettre la pollinisation libre, c’est laisser la nature (les insectes, le vent, etc…) fonctionner avec un minimum d’interventions humaines, et admettre que tout ne peut pas être contrôlé.
Les semences biologiques
Ces semences viennent de plantes qui ont été cultivées en bio, donc sans aucun traitement ni engrais chimique.
Elles sont souvent produites de manière artisanale, dans le respect des sols et des écosystèmes.
La plupart sont des graines de variétés anciennes, en tout cas non hybrides F1.
Elles sont naturellement plus rustiques, moins exigeantes sur les conditions de cultures, comme par exemple un potager un peu ombragé, situé en altitude ou bien un sol particulièrement lourd.
Concrètement, comment savoir ce qu’on achète ?
Pour éviter les hybrides F1, c’est facile, cette mention étant portée sur les sachets de graines.
C’est la même chose pour les semences bio, c’est écrit dessus.
À de rares exceptions près, ce n’est pas dans les jardineries que vous trouverez les meilleures semences, mais chez les marchands par correspondance.
J’ai recensé ceux que je considère étant les meilleurs pour un petit potager familial. Vous trouverez dans cet article mon avis sur une dizaine de semenciers.
Le top du top
C’est bien sûr faire soi-même ses graines. Pourquoi ?
Déjà, c’est préserver la biodiversité de son jardin.
Ensuite, c’est retrouver un peu d’indépendance, cela permet de faire des économies et d’échanger les surplus
Mais surtout, le fait de reproduire de génération en génération une variété aura pour effet qu’elle sera de mieux en mieux adaptées au terroir et au climat local de votre jardin.